Mario et Sonic sont de retour !

[Billet par Papa Chou]

Mario & Sonic aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020
Plateforme : Switch
Date de sortie : 08/11/2019
Genre : Jeu de sport
Joueurs : 1 à 4
Développeur : Sega Sport R&D
Éditeur : Nintendo

Les liaisons dangereuses

Cela fait maintenant un peu plus de 10 ans que le monde a découvert l’alliance qui était encore inespérée jusque là entre Sonic et Mario. Si la pilule du contexte party game sportif a eu un peu de mal à passer, tout le monde voulait un crossover sur fond de platformer j’imagine, il n’en demeure pas moins que le jeu s’est décliné au fil des saison olympiques et a connu son petit succès à chaque fois. Son petit succès et sa petite routine aussi…

Alors pourquoi s’en priver sur LE système du moment et ne pas profiter de l’occasion des JO dans le pays d’origine de nos héros pour sortir LA version ultime ? Sommes nous dans la transposition ou la transcendance ? Et nos kids sont-ils hypés ? Mystère et boule de gomme si tu ne lis pas la suite.

L’espoir éclaire notre chemin

C’est donc avec pas mal d’attente et l’envie de transmettre la passion du bourrinage de pad à notre princesse qui a de l’énergie à revendre que j’ai accueilli cet opus. Dès l’introduction on peut directement sentir que cette année ça va être joli et copieux. Je n’en attendais pas moins de notre bonne pas si vieille Switch. La musique et l’annonceur, on est en terrain connu.

On remarque immédiatement un mode histoire chose plutôt originale, j’adorais ça dans les Mario Golf et consorts.

Le pitch est amusant, Bowser et Dr.Eggman veulent aspirer nos héros dans une console retro, la Tokyo64, afin de les envoyer dans le passé à l’état de pixels et s’en débarrasser une bonne fois pour toutes. Évidement ils se retrouvent pris à leur propre piège et tout le monde est renvoyé en Octobre 64 ! (année de naissance de Nathalie Simon…tout est lié) Tout le monde ou presque, car certains comme Luigi restent à notre époque et tentent d’aider leurs amis.

On va ainsi se balader sur une carte et réaliser une succession d’épreuves prétextes à nous faire découvrir chaque discipline, et surtout des épreuves rétro, avec quelques petites additions bienvenues sous la forme de 10 mini-jeux comme une course entre Sonic et un train ou une séance d’escalade de la tour de Tokyo et des sortes de combat de boss. Tout cela est ultra bien documenté puisque plusieurs « trivias » sont dispersés dans ce monde et on apprend vraiment pleins de trucs sympas. Vous allez comprendre à quel point les japonais n’ont rien laissé au hasard pour cette édition des JO ! On passe ainsi d’une époque à l’autre au long d’une douzaine de chapitres…ça avait l’air excellent.

Mais au bout de 20 minutes je tend la manette vers l’enfant et…plus personne. Car malheureusement, mais vraiment car on manque un joli coche, le rythme est vraiment assommant. Des dialogues à n’en plus finir et un ratio jeu/inaction vraiment trop déséquilibré. De plus les cutscènes incessantes sont aussi plates que des nouilles qui bronzent et surtout on ne peut pas les passer. J’avoue donc que ça a été laborieux ( on y débloque exclusivement en plus des personnages spécifiques) et les enfants y seront difficilement sensibles… Dommage !

Jeu en percussion

Mais soyons honnêtes ce qui nous intéresse ce sont les parties rapides ! On veut faire morfler de la manette comme à l’époque de Track & Field ou Barcelona 92 sur Megadrive où on tenait le pad contre son ventre debout en le martelant tout en hurlant comme un possédé (pas vous?)

On retrouve donc 34 épreuves réparties sur 2 époques avec le retour de 3 épreuves rêves.

Une fois le choix effectué, le 100m quoi, on découvre les différents styles de jeu car depuis la Wii on peut s’approcher encore plus de l’avc en secouant la manette au lieu de la martyriser. En gros papa va vouloir jouer bouton et l’enfant style manettes séparées. Clin d’œil sympa, le mode 1964 n’est jouable qu’en mode boutons. Vient ensuite la sélection du personnage parmi 20, il y en a en fait plusieurs autres en invités selon le type d’épreuve mais il va falloir faire le mode histoire (et donc mériter la légion d’honneur) pour cela. Ceux-ci ont des caractéristiques simplifiées : puissance, vitesse, technique ou polyvalent qui leur conférent des bonus selon l’épreuve choisie. De plus leur tenues change selon le sport, tout est aux petits oignons.

Les graphismes sont très agréables et les replays de fin d’épreuve le soulignent bien, les épreuves 2D sont tout autant bien réalisées et on peut même appliquer un filtre type scanlines pour retrouver le feeling des soirées cathodiques. Le son reste anecdotique mais fait bien le job. On est donc sur un intervalle de joli a carrément joli, comme Nintendo nous a habitué en matière de party game.

On repasse donc en mode party-game et ce coup-ci la petite est ravie. Elle va vite choisir ses épreuves préférées et la compétition est enfin lancée ! Enfin presque, puisqu’il n’y a pas d’olympiades, c’est finalement une succession de parties rapides sans fil rouge. Donc pas de tableau de classement ou autre stats… mince encore une fois là ou même 1, 2, Switch te donnait de la vraie compétition, pas moyen ici ! La seule vraie compétition serait de jouer en ligne en mode classement, mais ça n’a toujours pas la saveur d’une olympiade complète ou l’on choisi le nombre d’épreuves et de participants, et on sait TOUS qu’on joue à ce genre de jeu uniquement en local… étrange encore une fois.

Quid de ces épreuves alors ?

Monter sur le podium

Avant de vous donner nos favoris, on va vite évoquer les questions qui fâchent. D’un point de vue général, les épreuves sont plutôt mal expliquées. En faisant une épreuve plusieurs fois on débloque des tips plutôt utiles, et le gameplay est parfois donc surprenant. Mais le principe étant de boucler sur les épreuves ce n’est pas trop grave.
Plus gênant est le caractère raté de certaines disciplines.

Autant au niveau du gameplay que de l’exécution, c’est vraiment dommage. La petite a eu du mal avec la gymnastique qui lui a fait de l’œil immédiatement pourtant. Les fenêtres d’input sont super serrées. Le surf ou le skate sont manqués et le cheval comme le disque sont vraiment perturbants… J’ai adoré le mode retro qui l’a laissée complètement de glace. Ah les jeunes… mais c’est vrai que hormis le marathon c’est peu engageant pour qui ne veut pas sa rasade de nostalgie.
Si on se place du point de vue de l’enfant, c’est un nouveau frein qui empêche de vite rentrer dans le jeu.

Mais globalement et après quelques essais, c’est tout de même ultra fun et on finit comme à la vieille époque à se faire happer par le syndrome du « allez encore une fois ».

Petite sélection d’épreuves du clan Chou :

Marathon 64 : Une épreuve plutôt originale, le gameplay demande de gérer sa barre d’endurance en évitant des obstacles, se ravitaillant ou profiter de l’aspiration. C’est aussi peut-être l’épreuve la plus difficile. Vraiment sympa.

Tir à l’Arc : Ici on mime forcément le geste avec les Joy-con tout en tenant compte de la force du vent et de la distance. Encore une fois cela fait mouche.

Natation : Le gameplay est vraiment bien fait. Tout est basé sur les sticks, la gestion du virage et du boost. Une épreuve qui change du martelage et qui marche très bien. En plus c’est plutôt joli.

Les courses : 100m, 110m haies, 4x100m. On peut dire ce qu’on veut mais même si il y a des additions comme charger la jauge de départ ou la gestion du boost final, quoi de plus amusant que de bourriner ou s’agiter comme un malade. Toujours incontournables.

Escalade : Voici une petite nouvelle qui est parmi les meilleures. Il s’agit de choisir sa trajectoire avec les sticks analogiques et d’attraper les prises selon un timing bien serré. Chaque prise vous fait perdre de l’endurance et il faut monter le plus haut possible en bénéficiant de certains bonus. Vraiment excellent.

Rugby à 7 : Alors qu’on attendait le foot au tournant, c’est le rugby qui nous a le plus plu. Le jeu a un bon « flow » c’est dynamique, et tout bouge bien avec des spéciales dans tous les sens. Vraiment super Fun !

Épreuves Rêves : Même si le karaté est en retrait bien que sympa, la course et le tir sont quand même bien réalisées. L’épreuve de tir embrasse complètement le côté party game et avec son gameplay Splatoon est très convivial et accessible. La course est un mélange entre Mario Kart et Sonic Adventure en mode surf tout aussi fun.

Mario ando Sonikku atto Tōkyō 2020 Orinpikku

Au final le sentiment est mitigé et on est donc sur un party game relativement efficace et bien réalisé. Mais difficile d’oublier la lourdeur du mode histoire et l’absence d’une réelle compétition. C’est vraiment dommage et ça empêche un peu d’y revenir sans cesse. Le jeu est donc à caser dans les casuals fun, car vous allez tout de même passer de bons moments avec les enfants, eux ils adorent sur de courtes sessions et sortir le jeu en soirée remplira son office sans faute : s’amuser !

Comme pour chaque jeu que nous présentons en cette fin d’année (oui, oui ce n’est pas encore terminé), Mario & Sonic aux Jeux Olympiques Tokyo 2020, file directement dans la sélection de cadeaux à glisser sous le sapin !

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