Les Chroniques de Papa Chou #9: Une certaine vision de l’école, restons chez T’choupi encore un peu

les chroniquesEt voilà c’est la rentrée des classes, chargée et marquée de difficultés logistiques et diverses réformes mal contrôlées, elle a cette année une résonance différente.

Inévitable rappel que c’est bientôt notre tour (voir article de Maman Chou), de la laisser une quinzaine d’années minimum entre les mains de notre institution souvent décriée et pourtant porteuse de la plupart de nos meilleurs souvenirs. Ça va être un moment marquant je pense de la laisser entrer dans ce nouveau monde.lachende Kinderhände

Alors bien évidement quand on travaille comme moi dans le « milieu », on a de quoi être à la fois rassuré car il y a encore des profs géniaux (Cf. Tonton M), des idées nouvelles, le développement du numérique et des langues étrangères, de l’investissement et de la bonne volonté à revendre. En gros, on peut dire qu’il y a « matière » à devenir !

Et de quoi s’inquiéter devant ce lot d’incohérences et de gaspillages, de mauvaises volontés et de pédagogies inadaptés, des experts de la théorie qui n’ont pas saisi la réalité du terrain, et des experts du terrain qui ont perdus la foi, de violence verbale et physique… enfin… L’école est en crise dit-on !

Et bien sûr c’est là tout le problème, car il faut devenir, maintenant que la catégorie socioprofessionnelle dépend souvent d’un diplôme et qu’il n’est plus question « comme avant » de « rentrer » dans telle ou telle entreprise, même si on a échoué à l’école.double-contrainte-double-bind-small

L’école est à la fois le lieu de la réussite pour tous, elle va permettre de sélectionner des talents, de découvrir des vocations ou faire vibrer une passion nouvelle autant qu’achalander les rayons du marché du travail si on veut être plus pragmatique, mais aussi d’être un lieu d’épanouissement, de permettre de grandir sur un plan plus spirituel et empirique, un accompagnement initiatique complet. Un peu comme si un hédoniste se voyait imposer un environnement de violence et de privation. Cherchez la connaissance pour votre enrichir votre âme, mais tant qu’à faire soyez le meilleur au passage parce que tout à un prix.soul-sacrifice-screenshot-ME3050110567_2

Tout cela se base sur une certaine exigence sous-jacente de la volonté et de l’implication de cette soif de connaissance qui devrait animer nos chères têtes blondes, qui eux ainsi que leurs parents, restent pressés par la réalité des ténèbres du dehors, du marché concurrentiel qui nous régit tous et de celle du foyer et de sa réalité sociale.

En pratique il n’est pas rare d’entendre des collégiens évoquer « combien ça rapporte vétérinaire » au lieu de dire « je veux soigner des animaux c’est ma passion ». Ajoutons à cela la propension à notre culture all-junk et l’omnipotence de l’éphémère et du tombé tout cru dans le creux de la main, et on pourrait si on se laissait abuser par le piège du cynisme annoncer le sacrifice de la génération à venir.

L’école est donc un sujet sensible, au-delà de faire des comparaisons avec nos voisins Allemand ou à l’autre bout du monde en Corée ou en Chine (quelle abnégation !), elle est elle-même victime de l’effet boule de neige d’une économie en berne, de la mutation des mœurs, de la construction de nouvelles valeurs et d’un monde interconnecté à la diffusion immédiate de n’importe quel média.

Il va falloir évoluer.ecole-x-men-lego

Au lieu de vous prendre la tête sur cet imbroglio politico-socio-économique, je vous invite à vous asseoir confortablement dans le canapé et de prendre le temps de regarder T’choupi avec votre bout’chou. Comme le disait Thierry Courtin, les histoires de T’choupi « sont un support pédagogique pour les parents. Cela permet de dédramatiser certaines situations » et croyez moi c’est bien le cas !

 

Si la première série évoque tout un tas de sujet, la dernière diffusée depuis 2013 est réalisée avec de magnifiques graphismes en 3D et se passe justement à l’école. Les classes ont 8 élèves, la maitresse est au top, la tata est formidable, on y évoque la mise à l’écart, l’arrivé d’un nouvel élève, les activités de plein air, la photo de classe, le fameux cadeau de fête des mères, tout y est léger et agréable, c’est un véritable bol d’air pur où tout le monde peut s’identifier et se remémorer le bon vieux temps où on était en primaire, qu’on s’amusait comme des fous l’esprit libre, et où je courrais partout dans la cour tout content de savoir que la ville de Lyon s’écrivait pas pareil que le Lion.getimageurl

Le mois prochain je vous annonce donc une chronique légère et détendue, entièrement dévouée à notre héros préféré à ma petite I. et moi : T’choupi !

2 commentaires pour “Les Chroniques de Papa Chou #9: Une certaine vision de l’école, restons chez T’choupi encore un peu

  1. Vu la qualité d’écriture, dire « je travaille dans le milieu » pourrait être pris comme un doux euphémisme mais c’est mal connaître celui qui a une fonction juste essentielle sans en avoir l’air ! Tout ça pour dire quoi ? je confirme et valide ses propos, gardons une certaine innocence et quoi de mieux que la geek attitude ?

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