Metroid Dread

[Billet par Papa Chou]

Metroid Dread
Plateforme : Switch
Date de sortie : 08/10/2021
Genre : Tir, Action-aventure

Joueurs : 1
Développeurs : MercurySteam Entertainment, Nintendo
Éditeur : Nintendo

Samus Aran : HALLOWED BE THY NAME

Le voilà enfin ce Metroid Dread ! Je ne sais pas vous, mais à mon époque (Team_79) j’avais particulièrement détesté Metroid sur NES. Déjà la couverture n’était pas engageante, et à cette époque on achetait sur couverture (je me suis retrouvé avec Trojan à cause de ça). Ensuite il était vraiment étrange, avant-gardiste je dirais et je n’avais pas la sensibilité nécessaire pour l’apprécier. Par contre quand Super Metroid est arrivé il a immédiatement pris le statut de légendaire. A l’instar de Zelda ALTTP et son intro sous la pluie, celle de Super Metroid fut inoubliable aussi et c’est avec ce jeu puis plus tard Castlevania Symphony of the night que mon amour pour ce que l’on appelle les MetroidVania est né.

Alors qu’en est-il de Metroid Dread, cet épisode pur et dur tant attendu ?

Brave new world

 

Je parlais d’intro et ce Metroid Dread démarre directement dans la plus pure tradition avec son intro narrant les évènements passé de l’histoire de Metroid. Direction donc la planète ZDR d’où l’on a reçu une transmission mettant en scène un parasite X, ces saletés de répliquant d’ADN ultra dangereux que Samus est censée avoir éradiqué dans FUSION, donc il y a bientôt 20 ans chez nous ^^’, sur la planète SR388. Pour ceux qui s’y intéressent, il y a maintenant tout un Lore autour de Metroid c’est vraiment génial.

Pour les autres, on zappe l’intro et go direct se perdre dans les coursives de cette nouvelle planète dont l’histoire se découvrira peu à peu.

 

Et en fait dès les premières minutes de jeu, de par l’ambiance, la mise en scène et les contrôles on comprend que l’on a entre les mains un épisode traditionnel, un retour aux sources sans concession dans un enrobage plus que délicieux.

Le genre à évolué ces 20 dernières années, il y en a eu de la pépite dans le genre. Etant un gros client des Ori, Guacamelee puis dans un autre registre d’un des mes jeux préférés de tous les temps, le sublime et bien de chez nous Dead Cells, j’avais peur en retournant du côté de Samus d’être coincé dans une dynamique à l’ancienne avec des déplacements lourds et le flottement d’un saut périlleux dans Super Metroid.

Mais les craintes se dissipent super vite : on court, on glisse, la caméra zoome on balance un bastos puis zoom arrière et ça repart, la mise en scène est chiadée, Samus semble parée pour en découdre et la mécanique de contre est super bien intégrée dès le début. Metroid Dread est nerveux et dynamique !

Le jeu est beau, voire très beau (Mais, il y a mieux chez la concurrence tout de même). Un ami de la team Geek’O’Rama, un podcast que je vous conseille vivement, me l’a montré sur Switch OLED et c’est la grosse claque. Jeux de lumières, reflets, panoramas et un joli 720p/60fps (la plupart du temps) des familles viennent souligner cette ambiance qui va crescendo au fil de la douzaine d’heure que le jeu m’a occupé. En docké la résolution est un peu plus haute mais comme bien souvent je n’y ai pas joué sur la télé. La Switch est vraiment une portable pour moi.


 

I HAVE A CONSTANT FEAR THAT SOMETHING’S ALWAYS NEAR

Le système de jeu reste donc inchangé. C’est un peu comme les RPG et l’amnésie du héros. On se voit privé de ses pouvoirs dès l’atterrissage et on les récupère peu à peu. On débloque au passage de nouveaux accès et de nouvelles portions de la map, du classique quoi.

Sauf qu’ici on a des « Nemesis » aux fesses et ça change tout. Ces robots quasi-invincibles (mais ils morfleront quand même), les E.M.M.I : Extraplanetary Multiform Mobile Identifier, ont été envoyés en une escouade de 7 sur la planète et maintenant leur mission est de vous trucider afin d’extraire votre ADN pour… enfin pas de spoil, l’histoire vous la découvrirez bien assez vite.

Présents seulement dans certaines zones du jeu, avec une ambiance caractéristique contribuant à la peur, il rajoutent une tension que je n’avais jamais ressentie dans ce genre de jeu. Souvent vous êtes contraints de passer leur zone en « traçant » comme disent les jeunes ce qui est contraire à l’esprit de ces jeux basés sur des dédales aux embranchements bien vicieux. Au moment où ils vous attrapent pour vous transpercer vous pouvez en plus à deux reprises tenter un contre… et ça quand ça marche c’est un super moment, on place le contre on glisse sous le Robot et on s’enfuit trop fier d’être un lâche si agile.

Spoiler Alert, on va vous donner des moyens de mieux les éviter et les allumer par la suite. Tout cela via un système tout aussi stressant (charger un rayon n’a jamais été aussi épuisant mentalement). Cette tension ne vous lâche jamais vraiment et du coup ça fonctionne finalement à merveille. J’étais ultra septique, car perso, je déteste Resident Evil 3 et ces systèmes de bestioles increvables qui vous lâchent jamais.

 

TELL ME WHY I HAD TO BE A POWERSLAVE


 

Entre ces EMMI et les mini-Boss/BOSS retors et nombreux, on peut dire que le jeu est plutôt corsé. En contrepartie Samus devient petit à petit un véritable Tank. Vous avez 9 rayons différents, 3 type de missiles sans compter les diverses amélioration. La combinaison, les pouvoirs ou la morphball s’optimisent aussi. On trouve de quoi se transformer en émissaire de la destruction dans les 9 jolies cartes qui vous attendent.

Il y a bien sur les collectibles, dont certains sont vraiment vraiment difficiles. (Merci Google car je suis trop vieux pour ces pics de stress). La galerie, les upgrades missiles et consorts pour au final après avoir bien sué, se voir proposer le Hard Mode. Enfin en un mot comme en cent, il y a de quoi s’occuper assez longtemps avec cet opus.


Puisqu’il faut chipoter, ou justifier les quelques insultes lâchées au courant de l’aventure, abordons quelques faiblesses. La carte est vraiment bien pensée mais vous allez souvent rester coincés. Cette fois-ci les petits marqueurs ne servent pas à rien et on se retrouve parfois a réellement déchiffrer celle-ci. La progression est donc parfois frustrante. Les contrôles aussi, car plus il y a de possibilités plus il y a de gâchettes concernées. On est donc loin niveau gameplay de la fluidité d’un Ico ou Dead Cells. (Mais qui est aussi ‘smooth like butter’ que Dead Cells ?)

De l’eau a coulé sous les ponts en presque 20 ans, espérons un prochain épisode un peu plus audacieux peut-être.

WASTED YEARS

Ce Metroid Dread est donc une valeur ultra-sûre pour cette fin d’année ! Il redonne toute la saveur de profiter d’un bon jeu familier calé avec sa Switch au coin du feu. Réconforté par la caresse nostalgique d’un temps où l’on tenait la GBA et Castlevania CotM entre les mains.
Comme dirait ce bon vieux Adrian Smith, on vit vraiment dans les années d’or. Un must-Have !

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