Bientôt 2 ans, par Lolth que ça passe vite ! Notre petite I. est de plus en plus étonnante et détonante ! Elle commence à parler à son rythme, nous dire « Tiiiitâ » quand elle croise un Pokemon quelque part, ou encore « ah nono non » lorsqu’elle refuse d’aller se coucher, changer sa couche, quitter la terrasse, poser les cailloux, fermer le robinet, mettre ses chaussures et cetera … Enfin bref je ne vais pas énumérer la liste des succès xboxlive puisque mamanchou le fait déjà chaque mois ici (article 05 du mois)
Mais plutôt parce que le temps s’écoule lui sans discrimination et m’impose la question -« Da fookin couestion »- Quid de numéro 2 ? ( ça fait déjà deux locutions latines, mon défi c’est cinq hein.) C’est pas seulement le temps qui te rappelle à quel point tu seras bientôt trop foutu pour gérer les « débuts », mais l’oncle ou la mamie, le collègue de travail ou le pote qui te tel pour te dire « numéro 2 est en route » comme si de rien était.
Alors c’est pour quand ce deuxième hein ? Hein ? Alors hein ? Oh ALORS ? On te sort avec l’air détendu et malicieux de la question banale genre tu la veux à quoi ta glace dépêche un peu casse boule. Je dois vraiment répondre de suite là, parce que ce n’est pas si simple non ?
Je veux dire, j’ai toujours fait un peu n’importe quoi sans vraiment accorder la place véritable de la responsabilité d’un choix au sein de ma vie puisque nous vivons, pour la plupart, une époque formidable et insouciante.
On a beau dire mais si on n’est pas croyant, il reste le hasard et les choix pour tracer une vie.
Comme un vieux jeu de point à relier dans pif gadget se dessine lentement notre destinée. « Tourne, tourne la destinée, et tes rêves seront exaucés ! » chantait-on vers la fin des années 80.
Mais quand arrive la responsabilité d’être parent… j’ai fini par être prudent, petit à petit on revoit son comportement et ses priorités comme son mode de vie. On emprunte une voie différente. On a parfois un sentiment semblable à ce petit frisson qui secoue la colonne quand on revient sur ce truc hyper dangereux qu’on a fait tout naturellement dans notre jeunesse et que ça fait une bonne anecdote mais punaise c’était moins une ! Et donc tel Sima Yi le stratège génial de Dynasty Warriors, on apprend à préparer la bataille afin qu’elle se déroule sous les meilleurs auspices.
On pourrait tracer son chemin et marquer en rouge ces intersections qui ont défini notre position actuelle, ces intersections qui dans la difficile intimité de l’exercice d’introspection, surtout envers ses choix, quand on fait un point de temps en temps sur les toilettes ou quand on n’arrive pas à dormir, nous amène soit à récolter les regrets, soit à pérenniser notre bonheur sans souffrir du doute.
Le problème étant qu’à force de trop se poser de questions les choses finissent par arriver Ad kalendas græcas comme on dit (faites chauffer wikipedia, moi je fais comme ça on s’en fout y’a plus de culture spontanée mais un accès spontané à la culture alors profitons-en).
Et si on s’en pose pas assez on peut aussi dilapider son PEL, il faut être vigilant … ça m’avance pas trop là.
La question est d’autant plus ardue pour moi que je suis fils unique.
Donc d’un côté je sais ce que c’est de ne pas avoir de frère ou de sœur sur qui compter, s’appuyer, partager et de ne pas avoir cette « ambiance » du foyer bien rempli. Les familles nombreuses (>3) dégagent ce quelque chose qui rends la maison encore plus douce et sécurisante qu’elle puisse l’être, le home sweet home ultime dont le chaos et le vacarme renforce l’aplomb que tu as de marcher avec les tiens. Dans le meilleur des cas un partage continu, une complicité et un altruisme qui te rendent meilleur et plus ouvert.
Ou pour jouer en multi-local aussi, jouer en solo à Street Fighter c’est nul.
Ce que je connais c’est la solitude et son pouvoir sur l’imagination, de multiplier les alter ego pour jouer seul, de retrouver son sanctuaire et sa quiétude tout en sachant que l’on est le sommet d’une pyramide familiale et quand la base est aussi solide que celle posée par mes parents, on peut prendre le temps de regarder les étoiles et on a pas d’autre choix ou de souci que celui d’être « bien ». Et de toute façon tu t’en trouves vite un ou deux de frères au fil des années.
Ou pour ne pas avoir à passer la manette aussi, jouer à Zelda à deux c’est pas trop possible.
Mais au fond je suis déjà in petto (non pas celui-là) décidé sur la marche à suivre mais comme beaucoup cherchent à prêcher un converti, j’ai besoin d’en mettre une couche et puis une autre, et puis une autre…
La grande préoccupation actuelle est donc de trouver le courage de faire ce saut de la foi. Et de s’avouer que quitte à choisir, c’est quand même mieux à plusieurs.
Alors bien sûr j’aurais pu dresser une liste de pour et de contre, me demander si j’étais prêt et vraiment prêt en cochant des cases, poser des questions aux autres qui ont déjà franchi le pas ou faire une planification budgétaire sur 6 ans, mais comme pour beaucoup de décisions c’est au fil du discours que j’y trouve une réponse, divaguer est une temporisation nécessaire chez moi et ça me vient de ma jeunesse d’enfant unique, Ab origine fidelis(cinq !), bien que si j’avais eu le choix j’aurai surement demandé à mon frère ou ma sœur.
cher Papa-chou, mon fils sera le seul enfant de la maison par décision conjointe entre mon (ancien) chéri et moi même. Cependant, aujourd’hui mon p’tit mec va avoir 4 ans et je me meurs chaque jour, en tant que femme (presque trop vieille, lol), de ne jamais revivre de grossesse. Je m’endors tous les soirs la main sur le ventre en me disant que je ne sentirais jamais ce petit être qui a grandit bien trop vite en moi.
Et pourtant, les 3 premières années ont tellement été difficiles (les cris, les pleurs, les colères, les étapes couches, dents, etc.) que j’ai clamé haut et fort que JAMAIS je ne voudrais recommencer ça. Mais à l’arrivée des 3 ans de mon fils, frappée d’un grand coup de nostalgie, je me suis mise à regretter mon choix.
Et je peux vous dire que d’avoir tant de fois entendu le « c’est pour quand le 2ème » m’avait enfoncé dans mon premier choix, ne serait-ce que par fierté, pour ne pas revenir sur une décision que j’avais tant défendu.
Le choix d’un 2ème enfant n’est pas immuable tant que vous n’êtes pas célibataire à 35ans 😉
vous ferez le bon choix …
Bon courage pour la décision. Moi je voulais 2 ou 4 enfants (pas de nombre impair) et on en a aujourd’hui 4 (10 ans pour la grande et 19 mois pour le petit dernier).
Mais je dois bien avoué que si le 4eme était arrivé plus tôt on aurait peut-etre pas 4 enfants 😉
J’aime beaucoup avoir une famille nombreuse (même si mes nuits commencent a me manquer 😉 )